Le Grand Nokoué est la région la plus peuplée du Bénin, avec 2,8 millions d'habitants, et couvre la capitale administrative, Porto-Novo, et la capitale économique, Cotonou. La région du Grand Nokoué a produit une quantité de déchets ménagers et assimilés estimée à 607 000 tonnes en 2023.
Un programme de modernisation de la gestion des déchets solides (GDS) dans la région du Grand Nokoué a été initié en 2019 par le gouvernement, avec, dans un premier temps, la création de la Société Gestion des Déchets et de la Salubrité (SGDS) pour gérer la GDS et améliorer la pré-collecte, la collecte et le transport des déchets ménagers et fournir des décharges contrôlées pour la région.
L'objectif du programme Clean Oceans Project Identification and Preparation (COPIP) est de soutenir les prochaines phases du projet de modernisation de la GDS dans le Grand Nokoué, en mettant l'accent sur l'augmentation du recyclage dans la région, la réduction des quantités de déchets mis en décharge et l'amélioration de la performance environnementale des décharges. Plus spécifiquement, le projet permettra de :
- – Développer l'utilisation de la séparation à la source des matières recyclables (métal, plastique et papier/carton) au niveau des ménages et de la pré-collecte. Il s'agira notamment de fournir l'infrastructure et l'équipement nécessaires pour développer le tri des matières recyclables dans les points de collecte communaux de la région (60 au total), qui seront équipés pour gérer les déchets triés à la source provenant des ménages ainsi que les déchets mélangés afin de faciliter la récupération et l'emballage des matières recyclables.
- – Développer des installations pour le tri des produits recyclables. Cela comprendra la construction de centres de tri dans quatre villes de la région : Sèmè-Kpodji, Ouidah, Porto-Novo et Abomey-Calavi. Chacun des centres de tri sera équipé pour récupérer, mécaniquement et manuellement, le métal, le plastique et le papier/carton des déchets collectés et chaque centre de tri aura une capacité de 40 000 tonnes par an.
- Développer des installations de compostage pour les déchets biodégradables. Au total, quatre usines de compostage seront construites sur les mêmes sites que les centres de tri, chacune étant conçue pour traiter 20 000 tonnes par an des déchets organiques séparés des déchets ménagers, qui sera transformée en 8 000 tonnes de compost par an pour l'agriculture et l'horticulture. La faisabilité d'inclure également l'utilisation de la digestion anaérobie pour traiter les déchets organiques est en cours d'évaluation – cela permettrait de produire de l'électricité qui serait injectée dans le réseau local.
- – Mettre en place de systèmes de gestion des gaz de décharge et des lixiviats dans les décharges existantes. Ces décharges fonctionnent depuis un certain nombre d'années, mais ne sont pas équipées pour gérer les gaz de décharge et les lixiviats générés par les déchets. Conformément aux meilleures pratiques, ces sites seront équipés : (i) d'un réseau de puits de gaz de décharge, le gaz de décharge collecté étant brûlé dans des conditions contrôlées dans une torchère ; et (ii) d'une station de traitement des lixiviats, utilisant une combinaison de techniques biologiques et physiques pour purifier les lixiviats drainés des cellules d'enfouissement.
Actuellement, l'étude de faisabilité du projet est en cours, y compris les évaluations des incidences sur l’environnement et de l’impact social, les analyses financières et économiques et l'analyse de la vulnérabilité climatique du projet.